Pass Pass vous emmène : Les Musées
Le MUDO - Musée de l'Oise est un musée situé au cœur de Beauvais (Oise), dans les Hauts-de-France, au pied de la cathédrale, dans l'ancien palais épiscopal, classé monument historique. Le musée présente actuellement une partie de ses collections dans un parcours XIXe.
À l’intérieur, une porterie du xive siècle représente des sirènes musiciennes (au rez-de-chaussée) et des fragments de pavage (au premier étage).
Des graffitis recouvrent les murs de la tour nord, rappelant que le bâtiment était autrefois une prison. La tour sud contient une salle basse, autrefois utilisée comme réserve. Au début du xvie siècle, l’évêque Louis Villiers de l’Isle-Adam fait reconstruire le bâtiment principal dans l’esprit de la Renaissance, tout en conservant les ornements caractéristiques gothiques. Il y ajoute une tourelle d’escalier à vis augmentée d’une poivrière et d’un campanile.
Sous l’Empire, en 1811, la préfecture s’y installe avant que le bâtiment ne soit restitué à l’évêque sous la Restauration (1822) et qu'elle déménage à l'Abbaye Saint Quentin. En 1848, le bâtiment devient palais de justice. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le musée départemental, installé depuis 1912 dans cette grande bâtisse, s’effondre sous les bombardements. Le bilan est lourd : destruction presque complète des collections d’archéologie, de géologie et du fonds régional d’autres objets d’art.
Les œuvres sauvées, ainsi que celles acquises par la suite, sont provisoirement installées dans les combles de l’ancien palais épiscopal. En 1973, profitant du déménagement des services de la Justice vers un tribunal flambant neuf, le département récupère l’ensemble des bâtiments et engage un vaste programme de restauration et d’aménagement. Ces travaux se terminent en , avec l’ouverture d’un nouveau centre muséographique. Néanmoins, des problèmes de charpente obligent le conseil général à fermer les salles au public en 1997. Le musée est rouvert au public le .
La Piscine, ou musée d'art et d'industrie André-Diligent, est un musée de Roubaix qui présente des collections composites d'arts appliqués et de beaux-arts constituées à partir du xixe siècle comprenant des tissus, des pièces d'arts décoratifs, des sculptures, des peintures et dessins.
Il est installé dans une ancienne piscine de style Art déco, construite entre 1927 et 1932 par l'architecte lillois Albert Baert, d'où son surnom « La Piscine ».
La Piscine propose aussi de nombreuses conférences, des activités de découverte des cinq sens, des cours de l’École du Louvre ; on y trouve également une boutique dédiée ainsi qu'un restaurant / salon de thé de la maison Méert.
Dès les années 1970, l'idée est évoquée de faire évoluer le musée municipal pour créer un musée d'art et traditions populaires. Le projet n'aboutit pas, mais la réflexion se poursuit et un premier conservateur professionnel, Didier Schulmann, est engagé par la ville dans les années 1980 pour porter un projet de création d’un musée des beaux-arts dans ses locaux originels de l'ENSAIT. Mais aucun accord n’est trouvé entre la mairie et le ministère de l’Éducation nationale à qui appartient le bâtiment et le changement de majorité municipale en 1983 met le projet en attente. En 1989, une nouvelle équipe est constituée, dirigée par Bruno Gaudichon, pour relancer le projet. Différents sites sont envisagés pour accueillir le musée (l’ancienne poste, la friche Motte-Bossut) avant que ne surgisse l'idée de reconvertir l’ancienne piscine municipale, récemment fermée, en musée.
En 1990, le conseil municipal et la direction des musées de France valident le projet de reconversion de la piscine et une salle de préfiguration du musée est ouverte à l’Hôtel de Ville afin de présenter, par roulement, les collections du futur musée. Le projet est confirmé en . La même année, une convention est signée entre l’État et la Ville de Roubaix qui transfère la propriété des collections de l'école nationale supérieure des arts et industries textiles à la ville.L'origine de sa construction date de 1922 lorsque, porté par le mouvement hygiéniste, le maire de Roubaix Jean-Baptiste Lebas charge l'architecte Albert Baert de construire « la plus belle piscine de France ». Il faut dix ans pour mener à bien le projet, les travaux commencent réellement en 1927 et la piscine ouvre ses portes en 1932. Construite dans le style Art déco, c'est à la fois une piscine sportive, avec son bassin olympique de 50 mètres, et un établissement public de bains-douches. Le complexe est organisé autour d'un jardin, la roseraie, à l'image des abbayes cisterciennes. Le bâtiment principal renferme le bassin, éclairé de vitraux qui symbolisent le soleil levant et le soleil couchant. Il est encadré de baignoires disposées sur deux étages, le long des façades sur jardin. Il comprend également un « réfectoire des nageurs », un salon de coiffure, de manucure et de pédicure, des bains de vapeur et une laverie industrielle. La piscine commence à se dégrader dans les années 1970, mais reste en activité jusqu'en 1985, date à laquelle elle est fermée pour raisons de sécurité.
À la suite d'un appel à projets international ouvert en , le chantier est confié à l'architecte Jean-Paul Philippon. Les travaux, d'un coût total de 19,5 M€ dont 12,1 M€ subventionnés, s'échelonnent de à la fin de l'automne 2001 et l'inauguration du musée a lieu le . Le musée bénéficie alors d'importants dépôts des musées nationaux, où la sculpture est fortement représentée, notamment dans la donation du musée d’Orsay.
Dès 2002, le musée accueille plus de 200 000 visiteurs.
Le musée des Beaux-Arts Antoine Lécuyer, situé à Saint-Quentin (Aisne), abrite un ensemble de pastels de Maurice Quentin de La Tour (1704-1788) et une collection d'œuvres et d'objets d'art.
Afin de présenter le fonds d'atelier de Quentin de La Tour dans un lieu digne et spécifique, le banquier picard Antoine Lécuyer (1793-1878), lègue ses collections en 1876 ainsi qu'un lieu et les fonds destinés à recevoir et exposer les œuvres. L’aménagement du musée est entrepris sous la direction de l'architecte Charles-Napoléon Pinguet (1806-1888) : le musée Antoine-Lécuyer est inauguré en 1886, et présente les pastels de Maurice Quentin de La Tour ainsi que des collections d'arts du banquier. Cette collection fut ajoutée à un autre legs fait à la ville de Saint-Quentin en 1881-1883, celui des frères Félix et Josias Le Sérurier, également originaires de cette ville. Le bâtiment est presque totalement détruit pendant la Première Guerre mondiale lors d'un bombardement mais les œuvres, mises à l'abri, sont préservées. Sur le modèle d'un hôtel particulier parisien du xviiie siècle, le pavillon de Hanovre, il est reconstruit entre 1928 et 1932 par Paul Bigot, architecte lauréat du prix de Rome, pour mettre en valeur les œuvres du pastelliste. C'est un autre banquier philanthrope, David David-Weill, qui en qualité de président de la Société des amis du musée de La Tour, collabora à la reconstruction et à la réouverture de ce musée.
Le Louvre-Lens est un établissement public de coopération culturelle à caractère administratif fondé par le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, le département du Pas-de-Calais, la communauté d’agglomération de Lens-Liévin, la ville de Lens et le musée du Louvre. Ce « deuxième Louvre » est situé à Lens dans le Pas-de-Calais, sa directrice est Marie Lavandier ; il s'agit d'un établissement autonome, lié au musée du Louvre parisien par une convention scientifique et culturelle.
Le musée est construit sur le site de l'ancienne fosse no 9 des mines de Lens. Le nouveau bâtiment, sous maîtrise d'ouvrage du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, accueille des expositions semi-permanentes représentatives de l'ensemble des collections du musée du Louvre, renouvelées régulièrement. Il accueille également des expositions temporaires de niveau national ou international. Le musée est desservi par des navettes TADAO le relient au pôle gares toutes les 30 minutes.
L'inauguration, le , jour de la Sainte-Barbe, a donné lieu, de 18 h à minuit, à une opération « portes ouvertes » gratuite. L'ouverture officielle au public a eu lieu le . Le musée est un des symboles de la reconversion du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, il est situé entre des sites inscrits depuis le sur la liste établie par le comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Le millionième visiteur est accueilli le .
Ce musée se déploie sur un parc de vingt hectares (parc paysager de 6 600 arbres, 26 000 arbustes et 700 vivaces, quatre hectares de prés et prairies fleuries et un hectare de pelouse rase, les anciennes voies de chemins de fer qui reliaient les puits de mine étant transformées en chemins d'accès, une vingtaine de « canapés végétaux » servant de bancs dans le périmètre du parc). Les bâtiments ont une surface totale de 28 000 m2, dont 7 000 m2 de surface d’exposition et de réserves visitables (Grande galerie appelée « la Galerie du temps » de 3 000 m2, Galerie d’exposition temporaire de 1 800 m2 et Pavillon de verre de 1 000 m2, exposant notamment des pièces majeures venant du musée parisien, entre 600 et 800 œuvres), et 1 000 m2 abritant les réserves d’œuvres d’art. Les cinq bâtiments principaux (un cube, le hall d'accueil et quatre parallélépipèdes dont les toits plats et les murs en verre, légèrement courbes, suivent les lignes naturelles du terrain), reliés entre eux par une ligne continue (« la Galerie du temps » dont le sol en béton ciré et les lamelles inclinées qui apportent une lumière zénithale naturelle évitent les ombres et les reflets) sont longs et bas (six à sept mètres de hauteur), reflétant la lumière par leur structure en verre feuilleté dépoli et en panneaux de bois recouverts d'un bardage en aluminium poli et anodisé : l'édifice joue ainsi sur la sobriété et la transparence des façades dans lesquelles se reflète le parc. Le rez-de-jardin est entièrement ouvert au public, tandis que les parties techniques sont situées en sous-sol. Les deux parvis en béton, posés sur une terre noire de terril (130 000 m3 de schistes ont été charriés en tout) où de maigres îlots de pelouse surnagent, font transition avec le parc paysager.
Le site du musée est marqué par la silhouette du stade Bollaert-Delelis et de deux grands terrils qui évoquent la pyramide de Khéops par leur hauteur identique et sont comme un rappel de la Pyramide du Louvre .Les expositions temporaires seront chaque année de dimension internationale, en collaboration avec de grands musées étrangers. Le hall d’accueil de 3 600 m2, six ateliers pédagogiques, un auditorium de 280 places (appelé La Scène), une médiathèque et un Centre de Ressources, des réserves (visibles et visitables en sous-sol), une librairie-boutique, une cafétéria, deux espaces de restauration rapide et un restaurant gastronomique du chef local Marc Meurin, des laboratoires et des bureaux se partagent le reste de ce musée du xxie siècle.
Le , Kazuyo Sejima et Ryūe Nishizawa, ainsi que la région Nord-Pas-de-Calais, ont reçu le prix de l'Équerre d'argent pour le Louvre-Lens, récompensant « le très beau travail sur les ambiances, la bonne maîtrise de la lumière et la reconversion d'un site minier en équipement culturel de premier plan ».
La Maison de Jules Verne, située au 2, rue Charles-Dubois à Amiens, est la demeure dans laquelle Jules Verne a vécu de 1882 à 1900. Elle abrite maintenant un musée qui évoque la vie, l’œuvre et l'action publique de l'écrivain, qui y a composé plus de trente romans. Bâtie de 1845 à 1854 pour le notaire amiénois Jean-Baptiste-Gustave Riquier, comme les autres maisons du quartier, la « maison à la tour » est construite en briques rouges, enduites en rose sur la rue et aux joints clairs sur la cour. Les linteaux, les corniches et les appuis des fenêtres sont en pierre calcaire.
Le premier étage de la maison était réservé aux chambres, auxquelles on accédait par l’escalier en colimaçon de la tour. Le cabinet de travail de l’écrivain était installé au second étage à l’angle du bâtiment.
En 1882, Jules Verne et sa femme, Honorine, s’installent dans cette maison. Ils en sont locataires jusqu’en 1900. Jules Verne a 54 ans, il est au sommet de sa gloire.
En 1980, la ville d'Amiens achète et ouvre au public la maison qui est alors gérée par le Centre de documentation Jules Verne et accueille le fonds de l'association. En l'an 2000, la ville acquiert la collection de 30 000 pièces originales rassemblées par le collectionneur italien Piero Gondolo della Riva. Le Centre international Jules-Verne développe alors la maison de Jules Verne de 2000 à 2010. Fermée le pour restauration, elle rouvre ses portes le et est inaugurée le 24, 101 ans jour pour jour après la mort de Jules Verne. Le CIJV se voit alors de nouveau confier la gestion et l'animation de la maison dans le cadre d'une délégation de service public.
Depuis 2011, la maison de Jules Verne est administrée par les Bibliothèques d'Amiens Métropole. Cette même année, elle reçoit le label "Maisons des Illustres".
Sur quatre niveaux, à partir d'ouvrages et d'objets ayant appartenu à Jules Verne ou de son époque, la Maison recrée l'atmosphère d'une demeure bourgeoise de la fin du xixe siècle. La vie et l'histoire de la ville de l'époque est retracée à l'aide de photographies, d'affiches et d'écrits de l'auteur.